Ses millions de fans ne l’ont jamais vu, ni son visage, ni ses yeux bleu clair. Il garde son lieu de résidence secret et ne veut pas publier son nom de famille. Mais ses fans connaissent l’atelier d’Urs comme leur deuxième salon. Une toute petite pièce pleine de vieilles machines, dont certaines de grand-père. Des spots LED flambant neufs pendent au-dessus comme dans un studio de télévision.
Ici, entre aérosols poussiéreux et armoires à outils soigneusement triées, Urs filme les vidéos de sa chaîne YouTube « mes mécaniciens ». Pas avec le jeu, pas avec la comédie, mais : avec l’artisanat. Urs restaure de vieux outils comme des étaux, des rabots et des lampes à huile, d’un pitoyable tas de ferraille rouillée à la qualité muséale. Les vidéos durent environ 20 minutes et sont silencieuses. Hormis le bourdonnement de la fraiseuse et le sifflement des bombes de peinture. Pas de musique, pas de montage de film hyperactif. Vous ne pouvez voir que les mains d’Urs d’Urs lui-même.